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 Les Chroniques de Riva

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2 participants
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Riva
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Riva


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MessageSujet: Les Chroniques de Riva   Les Chroniques de Riva EmptyMer 23 Aoû à 17:00

Chap 1 : La Fuite

C’était un matin d’hiver. Le froid me mordait les oreilles. J’étais gelé, je n’avais pour vêtement qu’une tunique rapiécée sous un fin manteau de laine. Mes chausses étaient trouées et je n’avais rien d’autre aux pieds. Des flocons de neige tombaient doucement du ciel pour se poser délicatement sur mon corps, déjà engourdi par le froid meurtrier. J’avançais sans relâche, m’épuisant à traîner derrière moi mes seules affaires intactes, quelques herbes médicinales, de la nourriture, et un couteau. J’aurai aimé demander de l’aide, mais personne n’aurait répondu…

Il y a quelques heures encore, je me réchauffais près d’un feu en compagnie de ma femme, sous notre petite chaumière de paysan. Nous étions heureux, et nous ne pensions pas que quelque chose puisse nous séparer.

Nous entendîmes des grognements étouffés, au loin, mais nous ne nous en sentîmes guère menacés car il était fréquent que les loups descendent de la montagne voisine à cette époque de l’année, et ils n’attaquaient jamais ici. Mais les grognements se rapprochèrent, et bientôt les cris et les hurlements résonnèrent dans la vallée. Nous nous rendîmes alors compte que ce que nous avions tout d’abord pris pour des loups étaient en vérité des Vampires, de monstrueuses bêtes ivres de carnage et de sang. Nous quittâmes la chaumière précipitamment, sans même prendre le temps de nous habiller plus chaudement. Il avait neigé sans interruption pendant plus d’une semaine, et la neige était épaisse, et le vent glacial. Nous courions pour atteindre le village le plus proche. Les Vampires nous avaient repérés, et je sentais presque leur haleine putride sur ma nuque. J’accélérai l’allure, horrifié par l’hypothèse d’une rencontre avec ces monstres. J’entraînais ma femme avec moi, sans me rendre compte qu’elle était à bout de force. Je sentais le froid glacial d’un matin d’hiver me pénétrer les entrailles. Il ne faisait pas encore vraiment jour, et je distinguais la pleine lune, pâle et entourée d’un halo nuageux.
Ma femme trébucha alors sur une pierre et tomba à la renverse dans un profond fossé, masqué par la neige. Elle se brisa la colonne vertébrale et mourut dans mes bras. Peut-être aurais-je pu lui épargner la souffrance qui marquait ses traits si mes connaissances en médecine étaient plus élevées...


Je versai un torrent de larmes sur son corps sans vie, et me résignai à partir. J’étais désormais seul.


Je grimpai sur un plateau non loin de là et me reposai le plus de temps possible. J’avais autrefois travaillé pour un vieil alchimiste qui m’avait renseigné sur les différentes propriétés des plantes courantes, et m’avais enseigné les bases de la médecine. Mes quelques égratignures furent donc très vite éradiquées. Au bout d’un quart d’heure, les Vampires me furent visibles. Ils étaient une dizaine, entièrement recouverts de longs poils poisseux, que du sang avait collé en plaques noirâtres en séchant. Ils étaient équipés de rondins sommaires, préparés récemment, car on distinguait encore une écorce sur leurs armes. Leurs membres étaient disproportionnés par rapport à leur corps et leurs têtes révélaient des crocs saillants et une puissante mâchoire. Ils se déplaçaient rapidement, leurs masses difformes laissant de grandes traînées dans la neige. Je les vis tout à coup s’immobiliser, et je compris qu’ils recherchaient quelque chose. Ils humaient longuement l’air, sans apparemment trouver quoi que ce soit (heureusement pour moi, le vent était fort et soufflait dans mon dos, de tel sorte que mon odeur ne parvenait pas à eux). Ils reprirent leur poursuite, mais s’arrêtèrent une seconde fois peu après. Je les regardais sans comprendre se rassembler autour d’un objet que je ne parvenais pas à distinguer. Je plissais les yeux mais la neige revenait, et rendait ma visibilité encore plus médiocre. C’est lorsque je vis la neige les entourant se teindre en rouge que je sus que l’objet en question était fait de chair et de sang. Cela me sembla bizarre. D’habitude, aucun cerf, sanglier, ou autre animal ne s’aventurait dans la plaine en hiver. De plus, bien qu’affolé, je n’avais pas aperçu âme qui vive dans ma course. Alors que j’y réfléchissait, je vis deux des Vampires se battrent pour un morceau de viande. Je les observai attentivement et découvrit avec horreur que ce pour quoi ils se battaient était un bras humain. Ce qu’ils dévoraient, en vérité, c’était ma femme !!!!


Horrifié, je détachais mes yeux du funeste festin, rassemblais mes affaires, et m’apprêtais à partir. Mais pour aller où ? Je ne savais pas encore. De toute façon, maintenant que ma femme était morte, mon ancienne vie s’était achevée. La bourgade la plus proche était à un jour de marche, et je devais pour cela traverser une forêt où je n’avais jamais mis les pieds. Et puis ? De toute façon, c’était ça ou retourner en arrière…et je ne pouvais pas me le permettre. Je repris donc ma route, et arrivai bientôt en vue de la forêt. Une heure plus tard, j’y étais. Je découvris une petite rivière descendant des montagnes, et s’enfonçant dans les profondeurs des bois. Il était désormais midi, et je m’arrêtai au bord de cette rivière pour manger un morceau, à l’ombre des chataîgners. Ne sachant pas vraiment dans quelle direction aller, je choisis de suivre le cours de l’eau, qui serpentait à travers les arbres. Je zigzaguais pendant un bon moment, et l’obscurité était de plus en plus persistante, mais j’étais fasciné par les remous argentés de la rivière et par ses flots tumultueux. Jusqu’à ce qu’elle disparaisse sous terre…




Chap 2 : Surprise


Je m’effondrais. Tout ce chemin pour rien ? Si je retournai en arrière, en suivant la rivière, je rencontrerai sûrement les Vampires, mais si j’avançai, je me perdrai et ne reverrai sûrement jamais la pleine lumière du jour, à peine quelques faisceaux filtrant à travers les feuilles…

Je m’adossais à un arbre. J’étais fatigué et je ne voulais pas prendre de décisions avant un bon repos. Je m’assoupis, malgré la douleur que m’avait causée ces longues heures de marche. Je me réveillai bien plus tard, et ma première réaction fut de paniquer car l’obscurité était alors complète, et elle m’apeurait. Je gigotais quelque peu, et tombais dans la rivière. Je me relevais donc en grelottant, regroupai mes affaires à tâtons, et continuai mon avancée, pas à pas. Le feuillage des arbres se fit moins dense, et je pus enfin m’orienter. Il faisait presque nuit, et l’heure du souper ne devait pas être loin, aux dires de mon estomac. Je reprenais courage, car je ne pensais plus être très loin du village.
Soudain, un choc se fit sentir sur l’arbre où j’avais posé ma main. Instinctivement, je me couchai à terre, puis me retournai. Ce qui avait percuté l’arbre était une grosse pierre, aiguisée non pour couper, mais pour trancher. Et quelques pas derrière, une troupe de Vampires bavait et me regardait avec envie. Ils m’avaient donc suivis ! Moi qui pensais m’en être débarrassé !!! Et cette troupe me prouvait aussi une autre chose. Si j’avais été prêt d’un village, ils ne se seraient pas approchés. Je m’étais donc perdu, et tout espoir de survie m’avait abandonné. Désespérément, je brandis mon couteau, et me préparais à leurs assauts. Ils commencèrent à m’encercler. Ils tournaient autour de moi, me laissant toujours moins d’espace pour me déplacer. L’étau se resserrait. J’agitais mon couteau d’un air menaçant, mais les Vampires eurent l’air de trouver ça drôle. Je braquais mon arme sur le Vampire le plus proche, fléchis les jambes, puis fit un bond en avant. Il ne s’y attendait apparemment pas puisqu’il esquiva trop tard. Je lui tranchais la gorge, et son sang jaillit en flots bouillonnants. Il était noir et empestait autant que les Vampires eux-mêmes. Je regardais avec délectation l’être qui avait dévoré ma femme se tordre de douleur et s’effondrer sur le sol qui buvait son sang, tel un nectar. Il eut de nombreuses convulsions, et mes yeux ne se détachèrent du terrible spectacle que lorsque ses derniers spasmes furent passés. Lentement, je me tournais alors vers les autres qui, après l’instant de stupeur passé, commencèrent à marteler furieusement la terre de leurs immenses poings, et hurlaient leur désir de revanche.


Evidemment, malgré l’agréable compagnie, j’en suis sûr, qu’avait du être le Vampire mort, cela ne les empêcha pas de le dépecer délicatement, et de jouer avec ses nerfs comme un enfant jouerait avec un jouet. Les Vampires s’amusaient à presser un nerf et de deviner quel membre en pâtirait, ou gonflaient un bras de sang pour qu’il soit plus plaisant à mâcher. Le plus jeune, lui, arrachait des lambeaux de chair putrides sans grâce aucune et se les fourrait dans la bouche, en ne prenant même pas le soin de les mastiquer. J’eu peine à imaginer quel autre aliment aurait pu lui donner une haleine encore plus suffocante que cette « viande » gâtée, empli de moisissure en tout genre. Les plus vieux des Vampires semblaient également désapprouvés sa façon de manger. Comme quoi même chez les plus barbares, on trouve des règles de savoir-vivre.
Quoi qu’il en soit, je profitais de ce court répit pour tenter une fuite. Je m’élançais dans les bois, les branches me fouettant douloureusement le visage, et les ronces m’écorchant les jambes à vif. J’entendais les Vampires derrière moi, mais ils semblaient avoir autant de difficultés que moi à avancer, leur corps noueux passant difficilement entre les arbres. Profitant de cette faiblesse, je m’enfonçais plus profondément dans la forêt, là où les hautes herbes et les branches les plus basses se rejoignaient pour former un tapis végétal presque impénétrable. J’eus des difficultés à franchir les premiers espaces, mais ce ne fut rien face aux problèmes que rencontraient mes oppresseurs.
Et lorsque les épines m’eurent recouvertes des pieds à la tête, et que la lassitude commença à m’envahir, des hurlements de déception jaillirent à quelques toises de moi, et les Vampires renoncèrent à me traquer plus en avant. Je les entendis avec un soulagement indicible s’éloigner de là, sans doute revenant près de leur compagnon mort pour finir les restes.


Dernière édition par le Dim 10 Sep à 17:41, édité 3 fois
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Riva
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MessageSujet: Re: Les Chroniques de Riva   Les Chroniques de Riva EmptySam 9 Sep à 22:13

"Chapitre 2 : Surprise" rajouté

(Prochainement : "Chapitre 3" Cool )

PS : Les commentaires ne me dérangent absolument pas, sauf s'ils sont déplaisants Razz
N'hésitez pas à me dire s'il y a trop de rouge, par exemple Laughing
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Wen
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MessageSujet: Re: Les Chroniques de Riva   Les Chroniques de Riva EmptyDim 10 Sep à 16:53

J aime beaucoup continue comme sa!

au faite pour savoir ces de toi?ou tu la choper qu elle que par?

a+
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Riva
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Riva


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MessageSujet: Re: Les Chroniques de Riva   Les Chroniques de Riva EmptyDim 10 Sep à 17:42

Merci bien Smile

Et oui c'est de moi lol
En même temps, c'est un peu le but, d'écrire notre histoire, et pas de la recopier sur le net^^
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Wen
Déserteur



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MessageSujet: Re: Les Chroniques de Riva   Les Chroniques de Riva EmptyMar 3 Oct à 21:11

et quoi gros flémard tu continue ton histoire?lol
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Riva
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Riva


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MessageSujet: Re: Les Chroniques de Riva   Les Chroniques de Riva EmptyMer 4 Oct à 18:07

Les conditions ont changées, là il y a eu la rentrée et la reprise des cours==> CHOC

Je continuerais plus tard^^
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MessageSujet: Re: Les Chroniques de Riva   Les Chroniques de Riva Empty

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